mardi 14 avril 2015

Impôts locaux : la facture sera plus lourde pour les contribuables

Alors que les prochaines élections municipales sont à un horizon lointain en 2020, de nombreuses villes de toutes tendances politiques qui bouclent leur budget ont la main lourde sur les augmentations des impôts.
Malgré les promesses électorales où il n'était pas question d'accroître la pression fiscale de leurs administrés, les hausses peuvent atteindre près de 15% comme à Toulouse ou encore 10,5% à Lille et 5% à Bordeaux... Rennes parvient à limiter la casse avec 0,75% d'augmentation et dans une moindre mesure Strasbourg parvient à limiter la hausse à 3%. Une mauvaise nouvelle pour les contribuables même si pour beaucoup l'impôt sur le revenu devrait baisser et alors que le service de déclaration des revenus 2014 ouvre le mercredi 15 avril sur le site impots.gouv.fr.  

Pour les majorités municipales, ce coup de fouet fiscal se justifie essentiellement par la baisse des dotations de l'Etat avec une baisse globale de 3,7 milliards d'euros dès cette année et de 11,7 milliards jusqu'en 2017. Un manque à gagner de 20 millions d'euros pour Marseille, de 36 millions en trois pour Toulouse, de 4,2 millions pour Lille, 150 millions d'euros en trois ans pour Marseille.

Le coût de la mise en place des rythmes scolaires

A cela s'ajoute la revalorisation par le
parlement de 0,9% de la valeur locative qui sert de base au calcul des différentes taxes. Ce 0,9% correspondait à la prévision d'inflation 2015 sauf que celle-ci est proche de zéro. Pour couronner le tout, s'ajoute des dépenses supplémentaires à la charge des villes comme par exemple la mise en place des rythmes scolaires.

Enfin et c'est de bonne guerre, certains élus accusent leurs prédécesseurs d'avoir laissé les caisses vides. De surcroit, le parlement a voté dans le budget 2015 une revalorisation de 0,9% des valeurs locatives qui servent à calculer les taxes foncières et d'habitation alors que l'inflation est proche de zéro.

«Pour compenser cette baisse de dotation, mais aussi le relèvement du fonds de péréquation intercommunal, voire les conséquences budgétaires de la réforme des rythmes scolaires, en vérité, nous perdons 13 millions d'euros en 2015, soit une perte cumulée de 68 millions d'euros à l'horizon 2017, il aurait fallu augmenter les taux d'imposition de près de 21 %», s'est justifié Nicolas Florian, adjoint au maire de Bordeaux.

Toutes les grandes métropoles concernées


En règle générale, toutes les grandes métropoles sont concernées par ces hausses à l'exception de Paris. Mais si la capitale ne va pas relever les taux des principaux impôts locaux (fonciers, habitation,...), elle va pouvoir bénéficier de la hausse sur les taxes de séjour, de l'augmentation de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires ou encore de la revalorisation des tarifs de stationnement...

Pour le gouvernement, la baisse des dotations ne représentent que 28% des collectivités locales et d'autres leviers sont possibles pour ne pas augmenter la pressions fiscale locale. A commencer par la réduction des dépenses de fonctionnement en taillant par exemple dans les effectifs de la fonction publique locale. Le maire de Chalons en Champagne a déjà décidé de ne pas remplacer 20 départs à la retraite. D'autres vont rogner sur les investissements en reportant les rénovations des piscines, la création d'infrastructures sportives ou sur des dépenses comme la réduction de la température de 1°c dans les bâtiments publics, de la fréquence du balayage dans certains quartiers, la baisse des subventions aux associations....

http://www.leparisien.fr/economie/impots/impots-locaux-la-facture-sera-plus-lourde-pour-les-contribuables-14-04-2015-4691177.php

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