dimanche 26 avril 2015

Dix interpellations dans les Ardennes dans un trafic de viande de cheval

Dix personnes ont été arrêtées dans les Ardennes dans le cadre d’une opération contre un vaste trafic européen de viande de cheval
Vingt-six personnes ont été arrêtées vendredi en France et dans d’autres pays d’Europe dans le cadre d’une opération contre un vaste trafic de viande de cheval. Ce coup de filet a « réussi à mettre un terme à un réseau criminel organisé impliqué dans le commerce de viande de cheval illégale », a indiqué l’agence européenne de coordination judiciaire Eurojust. Sept pays européens, dont la Belgique d’où est originaire le chef présumé du réseau, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ont participé à cette opération coordonnée par Eurojust, basé à La Haye.

Trois vétérinaires, des industriels et des éleveurs

En France, dix interpellations ont eu lieu vendredi dans les Ardennes, dans le secteur de Sedan. Selon les enquêteurs, il s’agit de trois vétérinaires, d’industriels et d’éleveurs. Quatre personnes étaient toujours en garde à vue hier soir à Reims dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie. Deux Belges considérés comme les principaux suspects, et notamment le dirigeant du réseau originaire des Ardennes, ont également été interpellés.
Une dizaine de perquisitions ont été conduites en Belgique. Des suspects ont aussi été interpellés en Allemagne et aux Pays-Bas, où trois personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une quinzaine de perquisitions. Le réseau est accusé d’avoir falsifié les documents des chevaux et d’avoir ainsi fait « entrer, de manière frauduleuse, de la viande impropre à la consommation dans la chaîne alimentaire européenne ». Selon les estimations des autorités françaises, quelque 4 700 chevaux ne disposant pas des certificats nécessaires auraient ainsi été abattus puis commercialisés entre 2010 et 2013. Ils étaient acheminés depuis plusieurs pays européens vers des abattoirs du sud de la France, notamment à Marseille.
Il s’agissait d’animaux de récréation, ayant parfois participé à des compétitions sportives, et qui avaient donc pu ingérer des médicaments, et notamment des antibiotiques. L’abattage de cette catégorie de chevaux pour la consommation par l’homme est formellement interdite. L’alimentation et les médicaments administrés aux chevaux qui sont élevés pour leur viande sont strictement encadrés. « Plus de 800 passeports de chevaux » ont été saisis lors des perquisitions.

http://www.lunion.com/node/450807

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