jeudi 2 avril 2015

Entre Marine Le Pen et son père, la rupture ?

Le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, a réitéré jeudi sur BFM ses propos sur les chambres à gaz, qualifiés de "point de détail de la guerre". Marine Le Pen y voit "une provocation volontaire".
Sur les chambres à gaz, Jean-Marie Le Pen persiste et signe. Le président d'honneur du FN a réaffirmé jeudi matin sur BFM qu'il avait dit "la vérité" avec sa phrase sur "les chambres à gaz, un détail de l'Histoire". "Je maintiens, je crois que c'est la vérité", a-t-il affirmé à la télévision. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d'admettre que c'est la guerre qui était un détail des chambres à gaz... ".  Il affirme que cette affaire a été « instrumentalisée » contre lui. Interrogé sur le FN et sa pensée, Jean-Marie Le Pen a affirmé que parfois il pouvait être "gaullien". Et d'ajouter : "Il y a de tout au Front national, des fervents gaullistes et des fervents pétainistes".

Ces nouvelles déclarations de Jean-Marie Le Pen ont provoqué la réaction immédiate de
Marine Le Pen. Et une nouvelle fois mais avec des propos nets, la présidente du FN affirme au Figaro que son père "est dans la provocation volontaire et cherche la polémique". "Tout est dit dans cette interview ! Nous sommes en désaccord profond. J'ai pris acte et je veux croire, quand même, que ceux qui nous rejoignent, ceux qui votent pour nous, ont compris", lâche-t-elle.

Marine Le Pen dit ne pouvoir "rien faire" contre son père

Alors que Jean-Marie Le Pen a expliqué jeudi matin sur BFM qu'il théorisait l'utilité des polémiques pour le Front national, ("la pire manière de combattre un adversaire politique, c'est le silence (...). Les polémiques que nous ont imposées les adversaires nous ont permis d'exister et de nous arracher à ce qui est pire que tout, le néant médiatique"), Marine Le Pen s'est dite en désaccord total avec cette stratégie. "Le Front national a une ligne qui est portée par sa président", explique-t-elle.

Alors que l'AFP lui a demandé ce qu'elle pouvait faire contre les déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui entachent la volonté de normalisation du FN concernant les accusations d'antisémitisme, l'eurodéputée a répondu : "Rien. Ces déclarations n'entachent pas le crédit du FN mais le sien."
 

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