mercredi 8 février 2017

L'Airbus frôle le crash à Toulouse et se pose à Montpellier où easyJet retient les passagers à bord

Les 180 passagers du vol easyJet 4027, qui devait rallier Paris à Toulouse, dimanche 5 février après-midi, ont bien cru que leur dernière heure était arrivée. Leur vol, qui doit décoller à 15 heures 30 d’Orly, quitte le tarmac de l’aéroport parisien avec 25 minutes de retard. Une minuscule contrariété au regard de la suite du voyage…
Après une heure de vol plutôt agitée en raison des vents violents générés par la tempête Marcel qui a commencé à souffler sur le sud-ouest de la France, le pilote de l’Airbus essaye de poser l’appareil sur le tarmac de Blagnac vers 17 heures. "À quelques mètres du sol, il a remis les gaz à fond pour redécoller, raconte Angel, l’un des passagers. On se serait cru dans le Space Mountain à Eurodisney."
Quelques minutes plus tard, le pilote tente un second atterrissage et, là, les choses se corsent. "Le train d’atterrissage a percuté très brutalement le sol et le pilote a de nouveau remis les gaz", poursuit Angel. L’Airbus a failli se crasher… À bord les passagers sont paniqués. Quelques minutes après cette deuxième tentative traumatisante, le pilote annonce qu’il va aller poser l’appareil à Montpellier, où le vol atterrit à 18 heures 15, soit une heure et quart après avoir tenté de se poser à Toulouse : une heure et quart, qui pour les passagers, est sans aucun doute la plus longue de leur vie.

Après avoir failli mourir, ils sont retenus à bord par EasyJet

Mais malheureusement, leur calvaire est loin d’être terminé. À Montpellier, les passagers… et le pilote sont retenus dans l’avion pendant plus d’une heure. "EasyJet avait donné des ordres au personnel de ne pas nous laisser sortir et intimait le pilote de redécoller immédiatement pour réessayer de se poser à Toulouse", décrit Angel, ulcéré… En faisant pression sur le pilote, la compagnie espère sans doute s’économiser les frais de transport des passagers de Montpellier à Toulouse… Mais le pilote, visiblement plus soucieux de la sécurité de ses passagers que sa direction, refuse de céder, alors que les vents soufflent à plus de 130 km/heures… Vers 20 heures 15, les passagers ont enfin le droit de débarquer à Montpellier.
"EasyJet n’avait rien anticipé, conclut Angel. Pas d’eau, pas d’en-cas et surtout pas de bus pour rejoindre Toulouse. Du coup, avec 3 autres passagers nous avons décidé de partager les frais d’une voiture de location et nous sommes arrivés par nos propres moyens à 22 heures à Blagnac, avec plus de cinq heures de retard, mais au vu du message publié par easyJet (voir ci-dessous), il semblerait que la compagnie aérienne n’ait pas pu coordonner le trajet en bus de Montpellier à Toulouse.
La compagnie laisse en effet tous ses passagers en plan : ils doivent se débrouiller pour louer des voitures à leurs frais et pour rejoindre Toulouse  par la route, en pleine nuit et en pleine tempête : un trajet guère plus rassurant et sécurisé que celui qu’ils viennent de vivre à bord de ce vol de tous les dangers...
Dans un très court communiqué adressé ce soir à La Dépêche, easyJet précise que qu'il n'y a pas eu "de risque d’incident majeur", mais ne répond pas à la question essentielle : à savoir pourquoi elle a sommé le pilote de repartir à Toulouse après qu'il ait atterri dans l'Hérault alors que les conditions météo étaient exécrables. 
La compagnie affirme "qu'aucun moyen de transport n’était disponible pour ramener les passagers à Toulouse" et précise que ces derniers peuvent faire une réclamation à ce sujet. 

http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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