vendredi 10 février 2017

Affaire des Galeries Lafayette : ce qui s'est vraiment passé

Au lendemain de l'émouvant récit d'une jeune femme sur Facebook, racontant que sa maman, atteinte d'un cancer, a été «refoulée» lundi 6 février, à l'entrée des Galeries Lafayette, à Toulouse, «à cause de son bonnet», la réalité sur cette affaire semble tout autre. Selon nos informations et après recoupements de nombreux témoignages du grand magasin du centre-ville, la cliente qui portait une capuche n'a jamais été refoulée de l'enseigne. Elle est entrée et un vigile est venu vers elle pour lui demander, conformément aux consignes de sécurité édictées par le plan Vigipirate, de retirer sa capuche, laissant entrevoir «des cheveux noués», selon de nombreux témoins. Visiblement gênée par ces injonctions, la cliente s'exécute puis déambule dans le magasin avant de répartir sans aucune contrainte exercée à son encontre.
Cette dame, dont on apprendra plus tard par sa fille, via sa page Facebook, qu'elle est atteinte d'un cancer, aurait mal vécu d'être prise à partie par l'agent de sécurité. S'en est suivi, sur les réseaux sociaux, un récit très émouvant de sa fille, s'indignant du comportement des Galeries Lafayette qui, selon elle, aurait refoulé sa maman à l'entrée de l'enseigne. Un récit que les responsables du magasin découvrent eux-mêmes sur internet au beau milieu de réactions indignées virant au lynchage et appelant au boycott. Face à l'énorme émotion suscitée et alors qu'elle n'avait pas encore de retour objectif sur les faits, la direction s'excuse auprès de la jeune fille considérant qu'il est anormal qu'une cliente se sente mal accueillie.
Après des échanges de courriel, la tension retombe vite entre les deux parties préférant jouer la carte de l'apaisement. Mais l'emballement émotionnel provoqué par cette affaire a déstabilisé l'ensemble du personnel. «Je me fais insulter au téléphone, un journaliste australien m'a même demandé des comptes…», précise une standardiste, assaillie de coups fils injurieux. Désireuse de mettre un terme à cette malheureuse histoire et à ses conséquences, la direction du magasin n'a pas souhaité faire de commentaire
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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