Mediator, Distilbène, Vioxx, Requip ou encore, plus récemment, Dépakine. Ces médicaments sont désormais étroitement associés à des scandales sanitaires en raison des effets secondaires provoqués sur les patients.
Le journaliste Jean-Christophe Brisard et l’avocat Antoine Béguin, aidés par le docteur Irène Frachon, qui a révélé l’affaire du Mediator, ont longuement enquêté sur le sujet. Leur conclusion est sans appel. Interrogés par Metronews à l’occasion de la publication de leur livre Effets secondaires : le scandale français (Editions First), ils estiment "à 150.000 hospitalisations et 15.000 décès par an le nombre de cas liés aux médicaments (mauvaise association, surdose, effets secondaires…)".
"Notice 'parapluie'"
Rappelant qu’"un médicament est potentiellement dangereux" et que "la question du rapport bénéfices/risque se pose toujours", ils soulignent à Metronews que "le fond de la question pour ce qui concerne les effets secondaires est un problème de communication". "Les labos et les autorités sanitaires ont tendance à minimiser cela mais le grand public est capable d’entendre qu’il prend un risque", lancent-ils.
Les deux auteurs expliquent également à Metronews que même avec les actions en justice collectives, il est très difficile pour les victimes de se retourner contre un laboratoire pharmaceutique. Ceux-ci ont en effet trouvé une solution simple pour se protéger : "la notice dite ‘parapluie’, c’est-à-dire une notice dans laquelle la liste des effets secondaires potentiels est longue comme le bras" et qui recouvre "tout ce qui pourrait arriver". Résultat : en dehors d’un éventuel –et rare- "effet secondaire non prévu", il est quasiment impossible de "prouver la responsabilité d’un labo".
Chaîne de responsabilités, rôle des labos et du médecin traitant... : cliquez ici pour lire l’intégralité de l'interview des deux auteurs sur Metronews.
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