L’accès à la santé devient aujourd’hui un luxe pour de nombreux Français. Une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) constate une augmentation de la part d’individus déclarant devoir s’imposer des restrictions budgétaires en matière de dépenses de santé. « Alors qu’au début des années 1980 seule 3 % de la population se trouvait dans cette situation, trente années plus tard, le taux a grimpé à 13 % », indique le Crédoc.
Un système à deux vitesses
Le sentiment que l’on est mieux soigné lorsqu’on a des relations et de l’argent s’est diffusé année après année. « Les gens ont l’impression de vivre dans un système de soins à deux vitesses, qui était auparavant surtout perceptible chez les Parisiens, et qui s’est progressivement répandue sur l’ensemble du territoire », souligne l’organisme.
Un sentiment que l’on retrouve plus particulièrement en milieu rural. Entre 1980 et 2010, la proportion de personnes pensant que l’on est mieux soigné lorsqu’on est aisé est passée en milieu rural de 52 % à 66 %. Celle-ci a peu évolué chez les Franciliens, la proportion atteignant 73 % aujourd’hui contre 76 % au début des années 1980.
Les catégories les plus modestes se restreignent ainsi trois fois plus que les catégories aisées. En 2010, selon le Centre d’études, 18 % des ménages disposant de moins de 900 euros par mois sont touchés, contre 5 % de ceux qui disposent de plus 3.100 euros par mois.
http://www.francesoir.fr/sante/les-francais-epargnent-sur-leur-sante
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