lundi 19 juillet 2010

Ingrid Betancourt aurait demandé une indemnisation à la France

Après avoir renoncé mardi à sa demande d'indemnisation en Colombie, Ingrid Betancourt a refusé samedi l'offre proposée par la France pour les six années au cours desquelles elle était l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Des réparations que la Franco-Colombienne aurait également sollicitées...

En parallèle de ses démarches auprès des autorités de Bogota, Ingrid Betancourt bataillait secrètement pour obtenir également des indemnités de Paris. C'est ce qu'a révélé, dans son édition du 18 juillet, «Le Journal du dimanche». L'ex-otage aurait d'ailleurs obtenu la somme de 450 000 euros de ce fonds, financé par des cotisations obligatoires sur les contrats d'assurance de responsabilité civile. Selon le JDD, elle ne les a pas touchés, jugeant la somme insuffisante compte tenu du préjudice subi. Le conseil d'administration du fonds devait se pencher à nouveau sur son cas en septembre.

Samedi, l'ex-otage a fait parvenir à l'AFP un communiqué de presse affirmant : «Ayant renoncé à entamer une sollicitation d'indemnisation en Colombie, Ingrid Betancourt tient à agir en conséquence avec la France qui l'a soutenue grandement pendant les six années de sa séquestration et depuis sa libération». Ainsi elle «renonce à l'offre du Fonds de garantie des victimes et remercie l'Etat français d'avoir reconnu généreusement son droit à une réparation».

Tollé général en Colombie

Avait-elle peur de faire l'objet d'une polémique en France ? En Colombie, sa demande avait provoqué un tollé, alors qu'elle avait sollicité le 30 juin une indemnisation de près de 8 millions de dollars. Elle estimait qu'en tant que candidate écologiste, sa sécurité avait été négligée le 23 février 2002, jour de son enlèvement sur une route du département de Caqueta, dans le sud-est du pays, qu'elle avait empruntée en dépit de recommandations contraires des forces de l'ordre.

Le sentiment d'indignation que sa requête a suscité a été général en Colombie. Le vice-président Francisco Santos avait attribué à Ingrid Betancourt le «prix mondial de l'ingratitude», tandis que le ministère de la Défense rappelait que l'ex-candidate à la présidentielle de 2002 avait été libérée lors d'une opération militaire durant laquelle «des femmes et les hommes avaient risqué leur vie», le 2 juillet 2008.
http://www.leparisien.fr/politique/ingrid-betancourt-aurait-demande-une-indemnisation-a-la-france-18-07-2010-1005264.php

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