Gérard Depardieu n’aime pas Juliette Binoche, et il le fait savoir. De passage au Festival de Salzbourg pour son rôle d’Ivan le Terrible dans une mise en scène lyrique, l’acteur s’est épanché dans les colonnes de l’hebdomadaire autrichien « Profil ». Dans l’entretien publié le 14 août, le poids lourd du cinéma français ne fait pas dans la dentelle.
« Dites-moi quel est le secret de Juliette Binoche? Je me demande pourquoi elle est si respectée depuis tant d’années. Elle n’a rien. Absolument rien! » éructe le mémorable interprète de Cyrano.
Juliette Binoche — près de cinquante films à son actif — est pourtant l’une des comédiennes françaises les plus titrées : César de la meilleure actrice en 1994 pour « Trois Couleurs : Bleu », Oscar du meilleur second rôle en 1997 pour « le Patient anglais?», Prix d’interprétation féminine cette année à Cannes pour « Copie conforme ». Mais pour l’acteur-vigneron, « Elle n’est personne » ! Et de poursuivre?: « Isabelle Adjani (NDLR : qui joue avec lui dans “Mammuth” ), elle, est géniale même si elle est complètement perdue. Ou bien Fanny Ardant, elle est grandiose, extrêmement impressionnante ! Mais Binoche ? Qu’a-t-elle jamais eu pour elle? »
Au passage, Depardieu — qui n’a jamais tourné avec Binoche — en profite pour dire tout le mal qu’il pense des « Amants du Pont-Neuf », le film du réalisateur français Léos Carax sorti en 1991 et dans lequel Juliette Binoche — à l’époque compagne du cinéaste — interprète une jeune paumée qui s’éprend d’un marginal : « Carax a eu besoin de six ans pour tourner son film avec Binoche, qui à la fin n’était pas un film, mais juste un morceau de merde. » Du côté de l’actrice et de son entourage, on se refusait hier à tout commentaire.
Depardieu est plutôt coutumier de ce genre de dérapages verbaux. Dernier en date en avril, lors de l’avant-première de « Mammuth ». Lorsqu’une journaliste demande à l’acteur en quoi son film est dédié à son fils Guillaume (décédé en 2009), il s’emporte : « Pourquoi tu veux que je t’en parle, salope! » lance-t-il avant d’éclater d’un énorme rire rabelaisien devant les caméras de « 50 mn inside ». On ne compte plus les perles du monstre sacré du cinéma dans les journaux suisses, au micro de la BBC ou encore au JT de France 2. Hospitalisé cet été, après s’être pris sa moto sur le pied, l’acteur prouve encore qu’il n’a rien perdu de sa verve, toujours aussi sanguin, passionné, voire scabreux. Début juin il confiait à « France-Soir » : « Je suis vivant et parfois fatigant. » Tout est dit.
http://www.leparisien.fr/cinema/actualite-cinema/quand-depardieu-s-en-prend-a-juliette-binoche-26-08-2010-1043165.php
2 commentaires:
Ah mon Gégé, toujours aussi raffiné !!
quand il a dit celà, il ne devait pas être à jeun (agen, hi hi !!) mais il a tant de talent qu'on peut presque tout lui pardonner, en plus, concernant Binoche,il n'a pas totalement tort, faut bien le dire .
Bisous Francis
miragen
Moi j'aime bien les acteurs comme lui qui se lachent et qui ne sont pas politiquement correctes.
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