Le syndicat Unité SGP police FO déplore aujourd'hui dans un communiqué "la recrudescence de noyés pendant cette première partie de saison estivale" et dénonce la baisse constante des effectifs des CRS maîtres-nageurs-sauveteurs (MNS).
Selon un porte-parole du syndicat, Paul Le Guennic, les effectifs des CRS chargés de la sécurité sur les plages sont passés de 545 en 2008, à 495 en 2009, et 466 en 2010. Ils étaient plus de 800 en 2003.
Les chiffres définitifs des noyades, avec leur répartition espaces publics et espaces privés (surtout piscines privées) ne seront connus qu'en fin de saison, mais plusieurs cas de noyades ont été signalés récemment, notamment en Corse, selon le syndicat.
Unité SGP Police FO demande "au ministre de l'Intérieur de revoir sa position en matière de sécurité des plages qui doit tenir compte du flux de migration estivale qui déplace également les problèmes de délinquance et d'incivilité sur les plages".
M. Le Guennic explique que "lorsqu'un MNS CRS est envoyé sur une plage, c'est la commune qui paye cette prestation au ministère de l'Intérieur".
"Les communes préfèrent employer un CRS, car il travaille 6 jours sur 7, 46 heures par semaine et assure tous les week-ends, jours de forte affluence, alors qu'un maître-nageur-sauveteur civil travaille 5 jours sur 7, 35 heures par semaine, et surtout n'a pas le pouvoir de police pour faire respecter la flamme (drapeau) rouge interdisant la baignade", ajoute-t-il.
Un autre membre d'Unité SGP Police FO, Eric Janssens, actuellement posté sur une plage de la Méditerranée, explique que dans le Languedoc-Roussillon, "on peut passer d'une mer calme à une mer en colère en 15 minutes, avec des vagues et des courants". Lorsque le drapeau rouge est hissé, "on est tenu de faire respecter l'interdiction de baignade" et "je me suis servi à plusieurs reprises de mes pouvoirs de police pour faire sortir les gens de l'eau" explique-t-il.
"J'ai déjà dressé des procès verbaux" poursuit-il, et "dans le cas d'un baigneur récalcitrant, nous l'avons sorti de l'eau, et placé à la disposition d'un officier de police judicaire de la gendarmerie".
"Il faut que les gens comprennent qu'ils peuvent être poursuivis pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui", souligne-t-il
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/06/97001-20100806FILWWW00455-le-manque-de-sauveteurs-denonce.php
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