Depuis lundi, l'association Août Secours Alimentaire distribue des colis-repas à Paris et en proche banlieue. Visite dans le centre situé dans l'église Saint-Marcel du 13ème arrondissement...
Ils étaient une cinquantaine, mardi, à attendre l'ouverture de la chapelle de l'église Saint--Marcel, pour pouvoir recevoir des sacs remplis de nourriture. Depuis la veille, les bénévoles de l'association Août Secours Alimentaire accueillent des familles, mais aussi des hommes et des femmes seules, dans l'un de ses cinq centres parisiens. Pour ces personnes démunies, la période de l'été s'avère tout aussi délicate que l'hiver.
«Nous remplaçons 147 associations reconnues. Elles nous envoient du monde», explique Pierre Lanne, le président d'Août Secours Alimentaire. L'été, elles sont en effet nombreuses à fermer leurs portes, laissant les plus démunis livrés à eux-mêmes. «Les personnes ont faim et se sentent davantage seules: elles ne peuvent plus discuter avec la boulangère ou d'autres commerçants qui, eux aussi, partent en vacances.»
«Une aide qui tombe à pic»
«Je commençais à manquer d'argent pour manger. C'est une aide qui tombe à pic, sourit Armand, 57 ans. C'est la première année que je viens ici et je vais revenir tous les jours.» La localisation de l’association est pratique pour lui: il habite tout près, dans le quartier parisien de Nation. Mais tous les bénéficiaires ne sont pas dans le même cas.
Laure est venue du Val d'Oise avec sa petite fille, Emeraude, âgée de six mois, pour récupérer de la nourriture. «En ce moment, je ne travaille pas, donc ça m'aide beaucoup, surtout pour le bébé, car on me donne du lait», explique-t-elle. La jeune femme est repartie avec deux sacs. De quoi tenir jusqu’à sa prochaine visite, qui n'aura donc lieu que deux jours plus tard.
Des sacs adaptés à chacun
Selon la situation des personnes, la nature de l’aide varie. Les bénévoles donnent un sac marron aux familles, avec raviolis, crème dessert et fromages fondus; les personnes seules repartent soit avec un sac blanc rempli d'aliments qui n'ont pas besoin d'être cuits, soit avec un colis bleu si elles ont de quoi les faire chauffer. «Dans tous, nous ajoutons du pain et des fruits frais, ainsi que des œufs crus ou cuits», précise Pierre Lanne.
Pour les obtenir, les bénéficiaires doivent tous présenter le ticket rose, un sésame que les autres associations ou assistantes sociales leur ont délivré. C'est d'ailleurs grâce à elles que la plupart ont appris l'existence de cette 17ème campagne d'été. Les bénévoles attendent, encore une fois, beaucoup de monde. L'année dernière, près de 400.000 repas avaient été distribués.
http://www.20minutes.fr/article/587355/L-ete-les-personnes-ont-faim-et-sont-seules.php
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