lundi 19 novembre 2012

Ils croyaient louer un logement via internet, ils se font escroquer

Encore un exemple qui montre bien toute la prudence dont il faut faire preuve lorsqu’on achète un service sur internet. Cette fois, ce sont des personnes à la recherche d’un logement qui ont versé des avances sur loyers à leur propriétaire. Ils ont envoyé l’argent par mandat-cash, ils ne l’ont jamais revu. Pas plus que le logement, totalement fictif.
La jeune femme à l’origine de l’arnaque était jugée mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Elle a expliqué le mécanisme : elle mettait une petite annonce sur internet, pour un appartement situé dans une grande ville (Paris, Lyon, Strasbourg…). Lorsque la victime mordait à l’hameçon, elle demandait une avance parce qu’il y avait soi-disant beaucoup de monde intéressé.

Un mystérieux commanditaire au Bénin ?

Une fois l’argent encaissé, plus de nouvelle, bien sûr. Elle a ainsi escroqué six personnes, à l’été 2010, pour un préjudice dépassant les 6 000 euros.
A la barre du tribunal, ses explications laissent pensif : « Cela faisait plusieurs semaines que je me sentais suivie. Jusqu’au jour où j’ai eu un appel sur mon portable. On me demandait de faire ça sinon on s’en prendrait à ma famille. Je devais renvoyer l’argent au Bénin. Je me sentais menacée, ça m’a été imposé… ». Les juges sont dubitatifs, le procureur-adjoint tout autant : « Donc vous vous sentiez menacée par un commanditaire qui se trouvait en Afrique ? ». « Oui… ».
Elle précise toutefois qu’à l’époque, elle ne sentait « pas bien » à cause de soucis familiaux (séparation de ses parents, violences du beau-père). « C’est la seule chose intelligente que vous ayez dite » conclut le président du tribunal.
Ses difficultés psychiques éclairent un peu mieux le dossier. Car on ne saura jamais si ce mystérieux commanditaire au Bénin a jamais existé. Même si son avocate avance « qu’elle gagnait bien sa vie et qu’elle n’avait pas besoin d’argent ». Au final, la jeune femme a été condamnée à cinq mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Et elle devra évidemment rembourser ses victimes

http://www.leprogres.fr/loire/2012/11/15/ils-croyaient-louer-un-logement-via-internet-ils-se-font-escroquer

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