mardi 6 mai 2014

Prothèses mammaires: le scandale PIP n'a pas effrayé les Françaises

Le scandale PIP n'a pas eu de conséquences sur la pose d'implants mammaires. C'est l'un des constats mis en lumière par un rapport publié mardi par l'Agence nationale de sécurité des produits de santé (ANSM) sur l'utilisation en France des implants en silicone pour la période 2010-2013.

Le scandale n'a pas en effet pas détourné les femmes de ce type de chirurgie: chaque année en France, 50.000 d'entre elles reçoivent des prothèses mammaires, 80% pour des raisons esthétiques et 20% dans le cadre d'une chirurgie réparatrice, précise ce mardi
France Info. Depuis 2001, plus de 610.000 implants mammaires emplis de gel en silicone ont été vendus en France, indique le rapport.

Un taux de rupture très faible

Le port d'implants ne semble, aujourd'hui, pas présenter de risque majeur. Le taux de ruptures d'implants rapporté à l'ANSM est très faible: 0,01 à 0,30% en fonction de la durée d'implantation. Et aucun sur-risque de cancer du sein par rapport à la population générale des femmes non porteuses de prothèses n'a été constaté par l'agence.

En outre,
PIP reste un cas isolé. Sur les huits sociétés qui commercialisent actuellement des implants mammaires remplis de gel en silicone, aucune situation frauduleuse n'a été constatée sur la période 2010-2013. "Les fabricants ne mettent pas de gels frelatés dans leurs implants", garantit ainsi Brigitte Heuls, directrice des dispositifs médicaux thérapeutiques à l'ANSM.

"Les inspections ont relevé quelques erreurs, des problèmes de conformité chez quelques fabricants, mais pas susceptibles d'engendrer un risque pour la santé des patients", ajoute-t-elle.

Garantir l'information des patientes

Brigitte Heuls rappelle toutefois que "la durée de vie des implants est en moyenne de 7 à 10 ans, et non pas au-delà de 10 ans comme c'était envisagé auparavant." Elle souligne que les femmes qui envisagent une implantation "doivent être clairement informées par leur chirurgien" sur cette durée de vie limitée.

Les patientes doivent ainsi prévoir "une série de réinterventions, car il faudra changer" les implants, et savoir "qu'elles devront être régulièrement suivies sur le plan médical pour s'assurer de l'intégrité de la prothèse".

A cet effet, l'ANSM planche sur un document écrit, qui sera remis à la patiente par le chirurgien, afin de s'assurer qu'elle recevra l'information la plus complète possible


http://www.bfmtv.com/societe/sante/

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