vendredi 19 novembre 2010

Seine-Saint-Denis : plus de 8% des halls d'immeubles squattés par les dealers

Les halls d'entrée sont toujours très prisés par les dealers dans certaines cité de Seine-Saint-Denis. Une réalité qui ne date pas d'hier mais qui continue d'empoisonner la vie des habitants. Très préoccupé par la situation l'Office public de l'habitat Seine-Saint-Denis (Oph 93) a essayé de faire un bilan. Selon lui, environ 16% des 1512 halls d'immeubles qu'il contrôle étaient occupés en juin 2010 et près de la moitié d'entre eux par des trafiquants de drogue, a annoncé jeudi le bailleur social. «Ces occupations préoccupent grandement l'Office car elles constituent des troubles graves à la tranquillité et posent dans les sites les plus durs de lourds problèmes de tranquillité», écrit l'Oph 93 dans un communiqué. «129 halls sont occupés de manière occasionnelle par des jeunes soit 8,47% des halls et 119 halls sont occupés quotidiennement par des dealers, soit 7,87%», dit le bailleur. Des stupéfiants et des armes dans les halls selon le préfet L'Oph 93 gère 2300 logements, ce qui en fait le premier bailleur public du département. Il est notamment présent aux 4000 à La Courneuve, au Clos-Saint-Lazare à Stains, à Dugny... Le président de l'Oph 93, également conseiller général PS de La Courneuve, Stéphane Troussel, a demandé un rendez-vous au préfet Christian Lambert sur le sujet. Venu installer en avril M. Lambert, Nicolas Sarkozy avait affirmé que la police interviendrait «sans restriction» dans les halls d'immeubles des cités sensibles de Seine-Saint-Denis. «Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d'immeuble de Seine-Saint-Denis n'échappera à l'autorité de la loi», avait déclaré le président. Le préfet Lambert a déclaré jeudi que la police était intervenue dans 4623 halls depuis avril. «Quasiment chaque jour, on découvre des stupéfiants et des armements» dans les halls, a-t-il affirmé, ajoutant que des munitions avaient été retrouvées jeudi à Saint-Denis et des stupéfiants à Sevran. Une police de quartier pour lutter contre les squatts «Le harcèlement des halls, c'est efficace un moment, mais le mois d'après, c'est ailleurs, et ça recommence», a dit Stéphane Troussel. Il faut «une police de quartier, et parallèlement, des moyens d'investigation lourds pour lutter dans la durée contre les stupéfiants», a-t-il déclaré. «Nous sommes quotidiennement interpellés par des locataires sur ces questions», a-t-il affirmé. «Certains endroits sont bloqués, par des meubles par exemple, pour ne pas laisser rentrer la police», a-t-il raconté. «Des locataires sont obligés de s'excuser pour rentrer chez eux, parce que des trafiquants sont là», a poursuivi M. Troussel. En réponse aux occupations, l'Oph 93 a prévu «d'amplifier sa politique de médiation sociale par l'embauche de médiateurs» et de recourir «à des prestataires spécialisés dans le domaine de la sécurité». L'office, qui veut se doter d'un observatoire de l'insécurité, va également «élaborer un cahier de recommandations pour les architectes intervenant dans les programmes de rénovation urbaine afin que l'impératif de sécurité soit intégré dès la conception des opérations». http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-plus-de-8-des-halls-d-immeubles-squattes-par-les-dealers-18-11-2010-1156170.php

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