Le syndicat Alliance met la pression sur les juges... Les policiers de Seine-Saint-Denis l’ont mauvaise. Le syndicat Alliance s’est élevé ce mercredi contre la remise en liberté d'un trafiquant de drogue présumé et de deux de ses complices. Ces derniers avaient été arrêtés en possession de 3,5 kg de cannabis, de 1,5 kg de cocaïne, d'une kalachnikov, d'un pistolet automatique et d'une centaine de cartouches. La juge des libertés et de la détention de Bobigny a décidé de laisser les suspects sous contrôle judiciaire malgré leur mise en examen, dit la radio RTL, qui a révélé l'information. «Les policiers de Seine-Saint-Denis sont écoeurés. On a besoin de travailler main dans la main avec les magistrats», a déclaré Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance. «La question de la faute professionnelle des magistrats» «La police seule ne pourra pas faire diminuer la petite et moyenne délinquance, spécialement en Seine-Saint-Denis, si les magistrats ne nous aident pas», a ajouté le syndicaliste. «A quoi sert le travail de policier si dans la foulée les magistrats libèrent les délinquants?» La magistrate aurait justifié ces remises en liberté par le fait qu'il ne s'agissait pas de membres importants d'un réseau de trafiquants, a indiqué une source policière. Selon Frédéric Lagache, aucune faute de procédure de la part des enquêteurs n'a été relevée. «Il va falloir se poser la question de la faute professionnelle des magistrats qui décident de telles remises en liberté», estime-t-il. Un discours qui colle avec les déclarations récentes de Nicolas Sarkozy. Jurés populaires Le chef de l’Etat a jugé à plusieurs reprises «difficilement compréhensibles» certaines remises en liberté, comme celle, en septembre dernier, de l'auteur présumé de l'attaque du casino d'Uriage, dans l'Isère. «Je pense aux policiers qui se sont donné tant de mal pour retrouver ce délinquant. C'est bien difficilement compréhensible qu'on le remette en liberté dans ces conditions», avait déclaré Nicolas Sarkozy. Dans son intervention télévisée, mardi, le chef de l’Etat a confirmé son intention de mettre en place des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels et annoncé son souhait de voir les juges d'application des peines épaulés par des civils quand ils se prononcent sur des libérations conditionnelles. Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il demanderait au Premier ministre et au ministre de la Justice de mettre en oeuvre une telle réforme qui permette de «rapprocher la justice des citoyens».
http://www.20minutes.fr/article/624265/societe-arretes-possession-armes-feu-cocaine-remis-liberte-police-proteste
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