lundi 31 octobre 2016

48 heures avant la signature devant notaire, la banque refuse leur prêt

Alors qu’elle s’apprêtait à signer chez le notaire l’acte d’achat d’une maison à Gondecourt, une famille de Faches-Thumesnil n’a pas obtenu la levée de fonds d’un prêt qui lui avait pourtant bien été accordé. Elle vit depuis une situation kafkaïenne. «  Ils avaient reçu leur offre de prêt de la Société Générale le 1er août après le délai de rétractation. Le 11 octobre, ils ont signé la vente de leur maison de Faches-Thumesnil à 17 heures et devaient conclure l’achat de leur bien à Gondecourt à 18 heures. Mais 48 heures avant la signature, le notaire a fait l’appel de fonds qui a été refusé  », témoigne leur agent immobilier qui, comme beaucoup d’autres professionnels impliqués dans ce dossier,n’avait jamais vu ça de toute sa carrière.
La banque a motivé son refus par le fait que l’acheteuse avait, entre-temps, changé d’emploi. Toujours en CDI, mais à l’essai. Cette personne, dont la société qui l’employait périclite, a pourtant trouvé un autre CDI dans l’une des plus importantes sociétés de la région. «  Elle a même été recrutée par un chasseur de têtes et avec un meilleur salaire. Nous avons pu produire des pièces prouvant que son nouvel employeur était satisfait de son travail, mais ça n’a pas suffi  », soutient son mari. La banque a tout de même débité les primes d’assurance du prêt. «  La banque nous a promis que ça allait s’arrêter, mais quand je leur demande de me rembourser, ils me répondent qu’ils ne peuvent pas le faire tout de suite. Ils ne voulaient pas non plus nous rendre les 900 euros de frais de dossier. J’ai dû les menacer pour enfin être remboursé  » confie l’acquéreur.

La Société Générale reste silencieuse

Par chance, les vendeurs de la maison de Gondecourt ont accepté de louer leur bien à cette famille avec deux enfants de six ans. Mais ils ont dû contracter un prêt relais et ont demandé une avance de 10 000 euros. «  Le pire, dans tout ça, est que nous avons sollicité un prêt dans une autre banque, mais on nous a répondu que l’on ne pouvait plus emprunter car nous avions déjà une offre de prêt acceptée. Mais nous n’avons jamais eu de documents stipulant officiellement que notre prêt était refusé  ».

Le couple a multiplié les contacts avec le médiateur de la banque qui refuse désormais de les prendre au téléphone. «  Ils ne vont même plus récupérer les lettres recommandées qu’on leur adresse  », glisse l’acheteuse. Pour elle, tout cela découle d’un manque de communication. «  Nous n’avons pas été bien accompagnés. Pourquoi la banque ne s’est pas renseignée auprès de nous avant de tout bloquer ? Je savais que j’étais en préavis. C’est leur méthode qui me heurte. »
Le couple a fait une autre demande de crédit mais devra s’acquitter de 30 000 euros de pénalité, si le prêt n’est pas délivré en avril.
http://www.lavoixdunord.fr/region/saint-pol-sur-ternoise-et-ses-environs

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