mardi 11 novembre 2014

Malade d'un cancer, elle dénonce "le diktat du conseil général"

Médecin au sein du conseil général, Catherine Guillou en arrêt maladie suite à un cancer, s'est vue signifier le fin de son contrat de travail le 14 novembre. Elle dénonce un «diktat de la collectivité».
Épuisée par un lourd traitement mais aussi son combat pour faire valoir ses droits, le docteur Catherine Guillou est décidée à aller jusqu'au bout.
«Je suis arrivée ici il y a six ans au conseil général en tant que médecin au sein de la maison départementale du handicap. J'ai eu un premier contrat de trois ans, renouvelé jusqu'au 14 novembre 2014. Il se trouve que je suis en arrêt maladie de puis le 3 juin suite à un cancer du sein évolué» confie Catherine Guillou. Elle a subi deux opérations, est actuellement en chimiothérapie sur Limoges. Elle a alors pris contact avec les services sociaux du conseil général. «Je n'ai eu que des informations parcellaires sur mon état. J'ai fait la demande de grave maladie».

Un congé de grave maladie

Le 16 septembre, elle passe par le comité médical départemental. «Il m'a attribué le congé de grave maladie jusqu'au 2 mars 2015», dit-elle, puis : «J'ai eu deux contacts avec la direction des ressources humaines. Deux personnes m'ont signifié que mon contrat se finissait le 14 novembre. La seule solution était que je m'inscrive au chômage le 14 novembre», poursuit le médecin, la voix tremblante.
«Comment trouver du travail alors que je suis jugée inapte par le comité médical départemental ? C'est dégueulasse de faire assumer par le chômage quelque chose qui dépend de la maladie. Je trouve fort de café qu'après avoir servi la soupe pendant six ans, on fasse ça», dit-elle.
«J'ai fait auparavant du libéral. J'ai opté pour ce poste à Cahors, car j'élève seule mon fils. J'étais la seule médecin du pôle enfant à la maison départementale du handicap. Depuis 2010, la nouvelle direction m'a prise en grippe. On m'a ouvert des lettres qui m'étaient personnellement adressées. Je n'ai jamais vécu un tel cauchemar» lâche Catherine Guillon, incrédule par rapport au quotidien qu'elle vit aujourd'hui.
Depuis la mi-août, elle ne perçoit que les indemnités journalières de la sécurité sociale. «On m'a dit qu'il y aurait un rattrapage de salaire. Je n'ai rien eu». En date du 20 octobre elle adresse par recommandé un courrier au directeur général des services, où elle fait état de sa situation. Elle n'a, à ce jour, reçu aucune réponse.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/11/1989022-malade-cancer-denonce-diktat-conseil-general.html

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