Après avoir contesté le délabrement du réseau ferroviaire mis en avant par les experts judiciaires pour expliquer la catastrophe survenue à Brétigny le 12 juillet 2013, la SNCF, mise en examen pour homicides involontaires, va avoir bien du mal à faire face au nouveau rapport commandé par les élus du Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de l'établissement ferroviaire du Sud-Ouest francilien. France Info a pu avoir accès au document et en détaille plusieurs points sur son site internet.
Le déraillement du Paris-Limoge au niveau de la gare de Brétigny avait coûté la vie à sept personnes. Les experts désignés par la justice avaient relevé 200 anomalies et un "état de délabrement jamais vu par ailleurs". Leur enquête avait abouti à la désagrégation complète du matériel comme origine de la catastrophe. "La plupart de ces anomalies étaient connues de la SNCF ou de ses agents sans pour autant qu'ils soient remédiés de façon adéquate", avait-il écrit.
Des problèmes humains et matériels
Cette fois-ci, le rapport commandé au cabinet d'experts Aptéis pointe de nouveau du doigt la SNCF. France Info explique ainsi que le point critique mis en avant par le document est la réduction drastique des effectifs. Le nombre d'agents chargés du contrôle de la voie a ainsi été divisé par deux sur le seul secteur de Brétigny 1 où s'est produit l'accident (16 agents en 2000, 8 en 2012). Sur la zone Brétigny-Dourdan-Etampes où circulent de nombreux RER, mais aussi des Intercités roulant à plus vive allure, on comptait 150 agents de surveillance en 1985 contre seulement 44 en 2013.
Mais l'aspect humain n'est pas le seul en cause. Selon le cabinet, des problèmes sur l'aiguillage en cause dans le déraillement ont été identifiés dès 2011. Mais les travaux de remplacement n'étaient programmés que pour 2016.
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